Depuis près de trois décennies, l’Est de la République Démocratique du Congo vit au rythme des violences, des déplacements massifs et des massacres. Des millions de vies ont été brisées.
Pourtant, cette tragédie reste trop souvent ignorée ou minimisée sur la scène internationale.
La reconnaissance du génocide commis au Congo n’est pas une question de prestige ou de politique, c’est une nécessité historique, humaine et morale.
1. Honorer la mémoire des victimes
Chaque vie perdue dans les massacres doit compter.
Quand le monde reconnaît un génocide, il rend hommage aux victimes et leur redonne une dignité que la barbarie leur a arrachée.
À l’Est du pays, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants ont été tués lors des attaques de groupes armés, notamment du M23, appuyé par des forces extérieures.
En reconnaître le caractère génocidaire, c’est inscrire ces vies dans l’Histoire et éviter qu’elles ne tombent dans l’oubli.
2. Lutter contre l’impunité
L’absence de reconnaissance nourrit l’impunité. Aujourd’hui encore, les auteurs de massacres circulent librement, occupent parfois des postes de pouvoir ou reçoivent un soutien tacite de certains États.
En qualifiant officiellement ces crimes de génocide, la communauté internationale serait obligée de sanctionner les coupables et de mettre fin à la logique de silence qui profite aux bourreaux.
3. Empêcher que l’Histoire ne se répète
Reconnaître le génocide, c’est tirer une leçon pour le présent et l’avenir.
Les attaques du M23 à Kishishe en 2022, où plus de 170 civils ont été massacrés en quelques jours, rappellent que tant que les crimes ne sont pas nommés, ils se répètent.
L’Histoire du Rwanda nous montre que la reconnaissance tardive du génocide a coûté trop de vies.
Le Congo ne doit pas subir la même négligence.
4. Mobiliser la solidarité internationale
Un crime reconnu attire l’attention du monde et suscite des actions concrètes. Les Congolais ont besoin de cette solidarité : justice internationale, aide aux rescapés, programmes de reconstruction et pression diplomatique sur les acteurs qui alimentent la guerre. La reconnaissance du génocide peut être le déclencheur d’un véritable sursaut mondial.
5. Construire une identité nationale forte
Enfin, cette démarche est aussi pour nous, Congolais. Reconnaître ce qui s’est passé, c’est accepter notre douleur collective et la transformer en force. C’est un pas vers l’unité nationale, car un peuple qui connaît et assume son histoire est mieux armé pour défendre son avenir.
La reconnaissance du génocide au Congo n’est pas une option, mais un devoir envers les victimes, les générations futures et la paix mondiale.
Nous devons porter haut cette cause, la partager, en parler sur nos réseaux, et rappeler sans relâche que les vies congolaises comptent autant que toutes les autres.